Cette énorme façade d’immeuble (13 étages) du Centre de Buenos Aires, n’a été peinte que sur son niveau inférieur. Il se prolonge sur l’immeuble voisin qui est à angle droit.
Une fresque très forte, aussi bien au niveau du message, que dans les couleurs utilisées. La teinte rouge rosé exprime déjà clairement la symbolique de la fresque. Une ambiance pesante et lourde.
Elle est composée au niveau spatial de 4 zones qui expriment pleinement l’idée de l’artiste, ou du groupe d’artistes. Nous sommes tous des esclaves, des brebis, des moutons, et nous subissons la loi du plus fort sans réagir. Ceux qui se révoltent contre cet état de fait se retrouvent ainsi laminés par une machine répressive dirigé par des êtres sans scrupules.
A droite : Assis sur sa chaise, le notable observe la scène avant de lâcher la police montée. Cette dernière n’en peu plus de rester sur place et n’attend que le feu vert pour passer à l’action. Des satellites policiers espionnent toute la scène.
2ème zone : Tels des moutons, les citadins et cadres que nous sommes, tous habillés sur le même moule standardisé, ignorent la scène qui se déroule devant leurs yeux en regardant vers le ciel.
3ème zone : Un groupe d’hommes et de femmes nus, maltraité par le pouvoir, souffre le martyr. La foudre et le vent se déchaînent sur eux. A leurs côtés, un enfant tente de retenir son père qui veut se rebeller.
4ème zone : Un groupe d’ouvriers, en file indienne, se rend à son travail comme des automates. Une femme, infirmière peut-être, leur montre la voie de la liberté.
Localisation : 200 Av San Juan, Buenos Aires (Argentine)
Intérêt : 4/5
Réalisation : Taller Muralista de la Union de Trabaj de la Education
Date : Juin 2001
Lionel Gripon et Alain Sangouard - Déc
2003
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