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        CitéCréation se donne à Paris
                             par Lionel GRIPON

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      CitéCréation

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         de l'art Mural

 

 


Paris le 27 janvier 2010 :

Pour la première fois depuis plus de 30 ans d'activité, CitéCréation a organisé le vernissage d'une exposition sur leurs murs peints.

Rendez-vous en fin de journée à quelques pas de l'assemblée Nationale, dans un immeuble cossu Parisien. Au premier étage,  Aïcha Bezzayer, responsable de la communication de CitéCréation, nous accueille avec en arrière plan un patchwork des  réalisations des artistes dont « la fresque des Lyonnais ». Cette fresque, avec « Le mur des canuts» leur a permis de réaliser des fresques à l’étranger et d’acquérir une renommée mondiale.

Lorsque des délégations de Mairie étrangère étaient de passage à Lyon, la Mairie organisait une visite de la ville en incluant dans le parcours une visite des fresques : simple mais efficace pour se faire connaître et obtenir des contrats pour effectuer des fresques.

 Au détour d’un couloir, deux maquettes originales du musée Urbain Tony Garnier, de deux mètres de hauteur, attirent le regard. Juste à côté, les posters

des fresques réalisées nous montre le passage de l’atelier à la réalité. La concordance entre le projet et la réalisation est troublante, cela parait simple, si simple, mais en s’imageant au pied du mur on devine l’ampleur de la tâche.

 La communauté Urbaine de Lyon est à l'origine de cette exposition. Son but est de lutter contre les clichés de la ville en montrant le dynamisme et la réelle activité de Lyon, au travers de ses fresques. La communauté Urbaine de Lyon, la cible de cette exposition, compte environ 23 000 personnes. Des lyonnais qui vivent dans la capitale depuis des années. Au rendez-vous de cette exposition, plus de 300 personnes se sont pressées pour observer les nombreuses réalisations de CitéCréation.

Au détour d’un couloir, M Gilles BUNA, Adjoint au Maire de Lyon délégué à l’Aménagement et à la Qualité de la Vie, nous précise la fierté de la ville d’avoir développé cette stratégie d’embellissement de la ville grâce aux fresques murales. « Lyon arrive en cinquième position au niveau mondial » nous précise t’il, après Philadelphie, Los Angeles, Mexico et Berlin. En fait c’est certainement vrai au niveau qualitatif, mais au niveau quantitatif Paris devance Lyon (rien que sur ce site). Par contre, dans la capitale les sont presque invisible : la taille de la ville, le nombre des rues, et les emplacements retenus font que cet art passe pratiquement inaperçu, ce qui est complètement l’inverse à Lyon. De plus, la stratégie entre les deux villes est littéralement opposée. A Lyon les habitants peuvent facilement s’identifier à l’histoire de leur ville, alors que dans Paris !!

 Dans la salle suivante, un écran d’ordinateur présente des fresques au cours de leur réalisation, dans une autre, le site internet de CitéCréation est en démonstration, sur les tables, des affiches de certaines fresques, des livres, des cartes postales, aux murs des panneaux avec des photos de très nombreuses réalisations des cinq coins de l’Hexagone et des quatre coins du globe.  L’œil du visiteur est constamment interpellé.

Puis soudain, dans la salle centrale, c’est l’heure de l’échange avec les artistes. Dans la salle surchauffée par l’abondance des visiteurs, plus aucnue chaise de libre. L’échange commence, les questions fusent. Quelle est la durée de vie d’une fresque ?, comment choisissez-vous les peintures pour qu’elles résistent au temps ?

Quelle est la durée de vie d’une fresque ? Gilbert Coudène  Cité Création: Ce n’est pas une question simple car en Chine certaines réalisations sur des rochers datent de 7 à 8000 ans. Les fresques ont tenu aussi longtemps car à l’époque les  matières premières étaient naturelles, de la terre, de la boue, des végétaux, des couleurs particulières qui ont fini par fossiliser. Certaines sont en intérieur, d’autres en extérieur mais protégées de la pluie. Pour une fresque actuelle, la durée de vie maximale est d’environ 30 ans, mais cela dépend si elle est exposée à la pluie, à la pollution ou non,  si elle est nettoyée régulièrement ou non. La peinture tiendra, généralement c’est le support qui ne suit pas.


Gilbert Coudène et l'acteur Christian Marin en pleine discussion

Quelle est votre première réalisation dans la ville de Lyon ?
Gilbert Coudène  Cité Création: Le mur des canuts. Pour la petite histoire, il explique que la fresque a été commanditée par un publicitaire qui voulait que son panneau ne soit pas tout « seul ». Finalement les habitants du quartier étaient tellement étonnés et choqués d’y voir un panneau de publicité, que le publicitaire a été obligé de l’enlever (voir sur le site la première version du mur). Il a négocié avec la Mairie un autre emplacement, et la publicité a ainsi disparu de la fresque des Canuts, symbole de la ville.

Comment vous définissez-vous ?
GC:
Nous sommes des « artisans »  peintres muralistes, nous voulons juste laisser une trace dans le temps. Et lorsqu’on regarde l’histoire des murs peints dans la civilisation, la finalité était la même que maintenant :
- laisser une trace dans le futur
-   être un lieu d’échange
- être un lieu de reconnaissance

 

Et la fresque des personnalités, comment allez-vous la gérer dans le temps ?









 

GC : À l’origine de la création de la fresque, seul le rez-de-chaussée était réservé aux personnalités Lyonnaises vivantes. Mais la disparition de Frédéric Dard puis de l’Abbé Pierre a rendu cette approche obsolète.  Pour l’Abbé Pierre, les gens venant en nombre, à sa disparition, déposer des fleurs devant son effigie. C’était le seul endroit où ils pouvaient venir se recueillir. Dès lors, nous ne pouvions plus l’enlever du rez-de-chaussée pour le déplacer d’un étage

Lionel GRIPON : Vous êtes organisé en coopérative (en SCOP : Société Coopérative Ouvrière de Production), ce qui, dans le domaine artistique est un peu unique, pouvez-vous nous expliquer le pourquoi du comment ?

GC : Nous sommes en coopérative, mais ceci est apolitique. Au niveau de CitéCréation, une personne équivaut à une voie et ceci a tous les niveaux de la réalisation d’une fresque. Nous partageons ensemble les différents choix de ce que nous faisons. Nous avons d’ailleurs la parité homme femme dans notre entreprise depuis longtemps, 6 hommes et 6 femmes. Nous travaillons avec plus de 70 muralistes ce qui nous permet de faire émerger de nouveaux talents. Ils travaillent avec nous sous forme de compagnonnage, ce sont majoritairement des  élèves d’arts appliqués. Et il est vrai que ce travail collectif n’apparaît que sous la signature CitéCréation, mais nous restons individuellement des artisans muralistes.


Halim Bensaïd répondant à une journaliste

LG : Vous avez développé de nombreux concepts originaux, les fresques des personnalités, les parcours des fresques, les fresques végétales et enfin les cités HLM « habillées », concernant ce dernier concept est-ce que cela a changé quelque chose au niveau des habitants ?

Halim Bensaïd CitéCréation : En fait je parlerais plutôt de Design Urbain que de fresque habillée, car en transformant une cité, l’œuvre a une dimension pérenne qui permet une redynamisation et revitalisation du quartier. La fresque permet de rendre plus beau le cadre de vie, les personnes deviennent fières de leur habitat, invitent des amis chez eux, on vient visiter l’endroit le dimanche, et le taux de délinquance baisse. La délinquance n’a pas été endiguée, elle s’est déplacée et est sortie de la cité. Le quartier de la Sara à Lyon reste quand même une cité HLM avec ses problèmes, mais les habitants ont relevé la tête.

LG : Pourquoi faites-vous des réunions des habitants du quartier avant de réaliser une fresque ? et considérez-vous les fresques murales comme de l’art ?

HB : Lorsque vous allez voir un tableau dans un musée, il s’agit d’un acte volontaire, vous franchissez les portes du musée pour aller voir une œuvre, puis vous rentrez chez vous et  c’est tout. Alors que pour une fresque murale, la personne qui habite juste en face, en ouvrant sa fenêtre tous les matins subira la peinture. Elle ne l’a pas choisie, on lui impose. Alors autant qu’elle participe à sa conception afin qu’elle ne se sente pas agressée par la peinture (si elle ne l’aime pas).  Les fresques murales ne sont pas spéculatives comme les tableaux. On ne peut pas les revendre, ni déplacer une fresque. Nous ne sommes donc pas dans la même catégorie artistique.

LG :  Jérusalem, Berlin, Mexico, Shanghaï et pourquoi aucune fresque de CitéCréation dans Paris intramuros ?

HB : Ce n’est pas faute d’avoir essayé, aussi bien sous l’ère Jacques Chirac que sous celle du Maire actuel, mais ils ont toujours refusé. Je crois que notre mode d’organisation, notre mode de travail, en faisant participer les habitants, ne leur convient pas, de plus il doit y avoir une certaine rivalité entre Paris et Lyon.

LG : La stratégie de la Mairie de Paris est de faire réaliser des concours d’artistes (des peintres renommés  au niveau peinture sur toile), d’en choisir un puis de faire réaliser la fresque par un muraliste, qui n’est qu’un exécutant et qui droit transposer la maquette de l’artiste sur le mur. Les habitants n’ont pas le droit à la parole, il s’agit de transposer le musée dans la rue, l’art dans la rue. Le résultat est complètement différent, les passants ont du mal à s’identifier à une fresque qui est issue du fil conducteur d’un artiste peintre. Si l’on ne connaît pas son œuvre, on a souvent du mal à apprécier.

Les dernières fresques réalisées dans Paris datent de 2000. Pourquoi ? Parce qu’en fait la Mairie a éclusé un solde de budget des publicitaires. Le principe : pour obtenir un emplacement de panneaux de publicité, les publicitaires devaient fournir un budget pour permettre la réhabilitation de certaines façades d’immeubles, c’était la contre partie. Depuis que ce budget a été soldé par une série de fresques d’artistes (peintres) dans la capitale en 2000 (les fresques de l’an 2000), plus rien. La priorité de la nouvelle municipalité n’est clairement plus l’art mural mais de faire du social. Résultat : Un manque, un trou au niveau de cette expression.

Un article de Lionel GRIPON

 

 

 


 

 

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