Cette fresque a été réalisée dans le cadre de l’édition du festival d’art urbain et de street-art de la ville de Boulogne sur Mer : « Voir toutes les fresques » .
Rouge Hartley est une artiste sensible à la peinture et au dessin, son travail comprend aussi la pratique du collage, la réalisation d’installations ou de performances dans l’espace public. A travers ses différentes pratiques artistiques, Rouge questionne la place du regard dans le milieu urbain. En 2014, diplômée des Beaux-Arts de Bordeaux, Rouge choisit un nom qu’elle veut proche de sa pratique : commun, appropriable, multiple. Citadine convaincue, elle cherche le vert trottoir, la fable, la mythologie latente dans l’identité d’une rue, d’un quartier. Le but est toujours un peu le même : déplacer le regard par le biais de petites fables, souvent imprégnées de violences délicates et de littérature un brin obsolète, ouvrir un interstice dans un espace quadrillé, plaider l’option de la poésie, fabriquer des oasis d’un instant dans le désert.
Cette fresque est une représentation poétique de plusieurs choses spirituelles, philosophiques et mythologiques. Elle s’est inspirée de la mythologie grecque avec Narcisse. C’est un chasseur d’une grande beauté qui refuse toutes les avances avant de tomber amoureux de sa propre image en se regardant dans un cours d’eau. « Je me suis rendu compte que je n’avais aucune représentation du moment où Narcisse s’épouse lui-même. On a toujours l’image où il se mire mais jamais celle où il s’immerge et va vers la mort » précise t-elle.
Elle continue avec ces lignes « A un moment, tout s’est décalé dans mon esprit ». « Je me suis demandé ce qu’il se passerait s’il s’agissait de deux femmes. » Est donc née une nouvelle image. « J’ai travaillé avec deux jeunes filles à Bordeaux autour d’un lac et on a trouvé ce moment où elles se coulent l’une l’autre dans une embrassade. C’est une relation proche, entre deux êtres qui se font confiance et participent à un jeu d’enfant dangereux. Et puis, il y a aussi cette notion d’aller au fond des choses. N’ayons pas peur d’aller sous la surface et vers le bas. »
De plus en plus, dans ses œuvres, il y a un rapport entre humain et non humain autour de l’idée de perméabilité et d’interdépendance. Dans cette image, il y a tout ça : l’immersion, se dissoudre, se mêler l’un à l’autre (Clichés Sept 2024).
Localisation : 148 du boulevard Chanzy, Boulogne sur Mer (Dépt 62 – Pas de Calais)
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Intérêt : 4/5
Date de réalisation : Août 2024
Réalisation : Rouge Hartley
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Lionel Gripon et Alain Sangouard - Déc
2003
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