Cette fresque a été réalisée dans le cadre du festival de street-art intitulé « Muro Critico », le festival des Arts Urbain en milieu rural. Pour avoir un aperçu de ce festival il faut donc se déplacer dans de nombreux villages de cette communauté autonome d’Extramadura (ou Estrémadure en français). Ce festival s’étend sur un carré de 200 kilomètres de coté, en 3 jours j’ai fait plus de 600 kilomètres pour prendre les fresques en photographie pour vous.
Daniel Muñoz est un artiste figuratif qui maîtrise parfaitement la technique du dessin qu’il a étudiée à l’université de Cáceres. Ses réalisations sont très minutieuses, il travaille le plus souvent à l’encre de Chine. Son langage se compose de divers codes et symboles qui nous incitent à les interpréter avec soin, en tenant compte du récit de la peinture classique et du récit sociologique de l'art contemporain. Bien qu’il raconte des faits et des anecdotes courantes basées sur les sujets les plus banals, son œuvre nous amène également à envisager des interprétations diverses et déroutantes.
Cette réalisation parle des découvertes et des rites de dissimulation, des autels contemporains et des récoltes numériques.
À un peu plus d'1 km de ce site, un trésor tartessien était enfoui il y a 2 700 ans et fut découvert par hasard en 1920 alors que des gens extrayaient de l'argile pour fabriquer des tuiles.
Le trésor, aujourd'hui au Musée archéologique national, n'a pas été caché par peur des invasions ou des pillages, mais dans une reddition ritualisée à la terre, une offrande à un lieu de terres rougeâtres intentionnellement choisi pour être un carrefour de chemins terrestres, fluviaux et célestes . , ainsi qu'une zone fertile pour l'agriculture et l'exploitation minière.
Ces lieux ritualisés devenaient ainsi des points névralgiques dans la circulation des personnes et des biens, favorisant des relations de pouvoir qui nécessitaient des offrandes aux divinités protectrices de la part de l'aristocratie dominante. Le trésor a été enterré lors de la célébration de l'équinoxe de printemps : une représentation du cycle de la vie et du renouveau personnel ou de la résurrection. Une redéfinition sociale de l'individu et de son rapport à la terre.
Cette fresque prend la forme d’une coupe géologique qui émerge de la terre comme un temple composé de 4 « autels », chacun orienté vers les 4 points cardinaux. Ces autels en forme de distributeurs de produits servent à faire une « offrande » numérique à la terre et, en échange, la machine nous rend « ce que nous lui demandons ». Ce produit n'est pas défini puisque chaque personne a ses propres souhaits (clichés Juillet 2024).
Localisation : Camina Pantano, Aliseda (Extramadura – Espagne)
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Intérêt : 3/5
Date de réalisation : Avril 2024
Réalisation : Daniel Muñoz
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Lionel Gripon et Alain Sangouard - Déc
2003
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