Depuis 2007 l’association Le M.U.R (Modulable, Urbain et Réactif) a présenté les œuvres de plus d’une centaine d’artistes urbains. Cette association propose tous les 2ème et 4ème samedis du mois une performance d’artiste sur ce mur. Alors si vous avez du temps, passez à cet endroit fréquemment puisque son aspect change régulièrement
Cette réalisation représente un billet de 100 francs, non pas un « DELACROIX » mais un Breeze-Yoko. Delacroix est remplacé par une femme noire qui tient un coq dans ses mains. Il s’agit de La Vénus hottentote (1789-1815), d’où les dates sur la droite de la réalisation.
Celle qui est connue en France sous le surnom (qui se voulait bien entendu ironique) de Vénus Hottentote est née esclave dans l’actuelle Afrique du Sud aux alentours de 1789.
Son « maître » l’emmène à Londres en 1810 où, sous le nom de Saartjie Baartman, elle devient une attraction foraine du fait de sa morphologie dont on disait qu’elle était peu courante en Europe au niveau du bassin et du bas-ventre (ce qui n’a pu être vérifié puisque aucune femme européenne n’a été ainsi exhibée).
Après avoir été exposée nue en Grande-Bretagne et en Hollande, au profit d’hommes qui tirent parti de son physique auquel était censée correspondre une prétendue sauvagerie, elle suscite l’étonnement dans la France de Napoléon où le racisme « scientifique » est officiellement encouragé.
En mars 1815, Geoffroy Saint-Hilaire, professeur de zoologie au muséum d’histoire naturelle, décide de l’examiner, voyant en elle le spécimen d’une nouvelle « race » et conclut, bien qu’elle parle plusieurs langues que lui-même ignore, qu’elle s’apparenterait aux singes et aux orangs-outangs.
Exploitée sexuellement et prostituée par le montreur d’animaux exotiques Réaux, Saartjie commence à boire.
Après sa mort, à Paris en décembre 1815, Cuvier, au nom de l’État et de la science, va prendre possession du corps. Il le disséquera et aboutira à des conclusions étranges : Saartjie serait la preuve de l’infériorité de la « race » nègre et du fait que les Égyptiens de l’Antiquité, quelle que soit la couleur de leur peau, étaient bien de la même « race » que les Français (on spéculait beaucoup sur l’Égypte ancienne dont la magnificence de la civilisation posait problème depuis l’expédition menée en 1798 par Bonaparte). (texte : www.une-autre-histoire.org - clichés du 12/07/2015).
Localisation : 107 Rue Oberkampf, Paris 11ème (Dépt 75 – Seine)
Localiser la fresque sur une carte : Cliquez ici.
Intérêt : 4/5
Date de réalisation: 11 Juillet 2015
Réalisation : Breeze Yoko
Vous pouvez aussi rechercher les autres fresques de PARIS sur une carte, par arrondissement
Vous pouvez aussi rechercher des fresques sur la carte de : FRANCE.
Votre avis nous intéresse, vous pouvez donner une note à ce site .
Lionel Gripon et Alain Sangouard - Déc
2003
Les images
apparaissant sur ce site sont la propriété de leurs
créateurs et ayant droits, de ce fait elles sont protégées.