Cette fresque a été réalisée dans le cadre du festival de street-art intitulé « Inspire » qui s’est déroulé en 2025 dans le village de Limésy. Ce festival inscrit la création contemporaine au sein des paysages ruraux de la Communauté de Communes Caux-Austreberthe. Les années précédentes ce festival se déroulait majoritairement dans les rues de la ville de Barentin située à 5 km de là.
Rouge Hartley est une artiste sensible à la peinture et au dessin, son travail comprend aussi la pratique du collage, la réalisation d’installations ou de performances dans l’espace public. A travers ses différentes pratiques artistiques, Rouge questionne la place du regard dans le milieu urbain. En 2014, diplômée des Beaux-Arts de Bordeaux, Rouge choisit un nom qu’elle veut proche de sa pratique : commun, appropriable, multiple. Citadine convaincue, elle cherche le vert trottoir, la fable, la mythologie latente dans l’identité d’une rue, d’un quartier. Le but est toujours un peu le même : déplacer le regard par le biais de petites fables, souvent imprégnées de violences délicates et de littérature un brin obsolète, ouvrir un interstice dans un espace quadrillé, plaider l’option de la poésie, fabriquer des oasis d’un instant dans le désert.
Elle décrit sa fresque avec ce long texte, quoi de mieux : L’ombre d’Ana
« Alors que je cherchais quelle image peindre ici, je suis tombée sur cette photo de moi, attrapée par mon ami, Benjamin Stene, dans une baie niçoise. Ce n’est que quelques jours plus tard que j’ai vu ce qui habitait réellement l’image. L’ombre que mon corps projetait sur le fond de la rivière, le rouge mordant de la robe : c’était le fantôme d’Ana Mendieta qui m’avait attrapé le regard. Mon émotion pour son œuvre s’intensifie à l’approche du quarantenaire de sa mort. Le 8 septembre 1985, à l’âge de 36 ans, elle meurt d’une chute du 34ᵉ étage, dans des circonstances troubles d’une dispute conjugale violente. Son mari, l’artiste minimaliste Carl Andre, est accusé de meurtre mais acquitté. Le mouvement “Where is Ana Mendieta?” est né de cette indignation : il dénonce la façon dont les violences faites aux femmes, les voix non-blanches, et les mémoires dissidentes sont effacées du récit dominant de l’art » (clichés Juin 2025).
Localisation : Les Prés du Calvaire, Limésy (Dépt 76 - Seine Maritime)
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Intérêt : 4/5
Date de réalisation : Juin 2025
Réalisation : Rouge Hartley
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Lionel Gripon et Alain Sangouard - Déc
2003
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