Fanzara, le village musée du Street-art.
Fanzara est un petit village de moins de 300 habitants de la région de
Valencia (à 60 km au nord de Valencia)
fondé au XIIe siècle par les conquérants musulmans. Cette bourgade de la province de Castellón abrite, en grande
majorité, des retraités. Et pourtant, elle peut aujourd'hui se
prévaloir du titre de capitale espagnole du street-art !
Fanzara n'était pas
du tout connu des touristes jusqu'à ce qu'un habitant ait l'idée de le
transformer en musée à ciel ouvert. Depuis l'été 2014, l'art urbain a
investi les murs du village niché à flanc de montagne.. Aujourd'hui,
les visiteurs affluent, et le ton est donné dès le panneau de la ville
: une fresque vous accueille.
Javier Lopez, un des citoyens qui se cache derrière ce projet de
transformation, explique qu’il souhaitait construire un musée où tout
le monde peut créer. La seule condition: les artistes doivent
impliquer les résidents en proposant des exemples ou discuter de
différentes idées, afin que cela convienne aussi, et principalement,
aux habitants, étant donné qu’ils sont quand même les premiers
concernés.
Il raconte que réussir à vendre le projet n’était pas chose aisée. Les
habitants étant âgés pour la majorité entre 70 et 80 ans et ne
connaissant pas la culture du street-art, parvenir à les convaincre et
à leur expliquer les avantages d’une telle transformation semblait
perdu d’avance.
Mais à force de discussions et grâce à la confiance accordée par les
habitants envers les organisateurs, le projet à pu voir le jour.
C’est une belle
reconversion pour Fanzara car à la base, le village était sensé
devenir un incinérateur de déchets toxiques, projet qui
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Site web
a d’ailleurs divisé
les habitants de village, rendant l’atmosphère plutôt tendue.
Le débat avait été emporté par les défenseurs de la nature et le maire
de droite, promoteur du projet, avait perdu son siège après les
élections de 2011, ce qui avait rendu l'air de Fanzara l'irrespirable,
entre les pro et les anti incinérateur.
Une fois cette
proposition abandonnée, impliquer des artistes venant d’autres univers semblait être une bonne alternative pour rétablir
le calme.
En
2014, la nouvelle mairie, plutôt à gauche, s'est mis en tête d'amener
de l'air frais, avec un grand mur à décorer auquel seraient associés
tous les villageois et des artistes invités.
En 2015 est
né le M.I.A.U (Museo Inacabado de Arte Urbano) qui a permi à de
nombreux street-artists mondialement reconnus de venir s'exprimer dans
ce petit village. On peut ainsi découvrir plus de 80 fresques, des
petites mais aussi des géantes. En terme d'artistes connus on pourra
retenir :
El Pez,
Hyuro,
Animalitoland,
Julieta XLF, Xèlön,
Btoy,
Borondo,
Deih etc..... |
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