Tirons le rideau et découvrons l’histoire de Sherbrooke.
Cette peinture murale représente des faits et des légendes de l’histoire de la région de Sherbrooke. Cette illustration, grand format, est une mise en scène composée et fabulée. On reconnait en premier plan les premières nations ouvrant le mur existant tel un rideau de théâtre, laissant découvrir des personnages réunis sur la rive de cette rivière stratégique, la rivière Saint-François, juste en face de ce symbole de cette région qu’est le pin solitaire.
Ces figurants, pour la majorité, symbolisent le passage de personnalités, de faits et des légendes parcourant plusieurs époques et épopées de l’histoire de la ville, ceci bien avant Sherbrooke et avant même Hyatt’s Mill. Plusieurs événements y sont rassemblés et représentés par de menu détails à découvrir.
A voir de gauche à droite :
1 - Le Comptoir Familial.
M. Louis Georges Carignan en 1959, avec plusieurs autres ont formés un vestiaire communautaire, qui servira aux indigents de la ville à revenus modestes et aux victimes de désastres.
2 - Les Abénakis
La préhistoire du Québec commence dans les Cantons de l’Est, porte d'entrée sur le territoire québécois, les glaciers s'étant d'abord retirés de cette partie du pays. M. Jacques Watso, Abénakis, illustre ici la présence des Premières Nations sur le territoire, ceci bien avant l’arrivée des premiers colons dans les Cantons de l’Est.
3 - Les pierres du séminaire
En 1904, deux pierres ont été découvertes, présentant des écritures étranges, sur le site de la construction de l'église de Bromptonville.
4 - Le chant du saule
Sur la rive de la Saint-François. De gros nuages assombrirent le ciel, la foudre éclata. Allant à l’abri du saule, une étrange sensation envahit Gabriel Caron qui entendit le mystérieux chant du saule qui demande que nous colonisions d'avantage, il nous demande de faire la conquête des Cantons de l’Est¨. Il plantera le reste de sa vie des branches de saule sur les routes, dans les champs de la région.
5 - Les Rangers à Sherbrooke.
1759, le général britannique Amherst donna l'ordre au major Robert Rogers d'anéantir les villages Abénakis, tout en retournant de l'autre côté de la frontière au Connecticut. Les Rangers donnèrent l'assaut le village d’Odanak situé à l'embouchure de la rivière Saint-François. Joseph-Louis Gill, chef d’Odanak, se lance à la poursuite des Rangers, il poursuit Rogers sans relâche et le harcèle, jour et nuit tout au long de sa fuite. Gill voulait délivrer sa femme et ses enfants. Seuls Rogers et quelques hommes réussirent à retourner au New-Hampshire. Malheureusement, la femme et un des garçons du chef Abénakis sont morts au cours de leurs captivités.
6 / 7 - Les aventuriers
Pendant la guerre entre la France et l’Angleterre, la rivière St-François est considérée comme une voie stratégique, une autoroute navigable, jouant un rôle important dans l’histoire pour effectuer des raids contre la colonie anglaise
8 - Mena’sen. (l’îlot rocheux)
Février 1692 les Iroquois et les Abénakis se retrouvent face à face au confluent des rivières Magog et St-François. Les forces en présence sont égales et avant d'en venir aux armes, il fut convenu qu'on opposerait les deux meilleurs hommes de chaque camp dans un combat qui consistait en une course autour du rocher du pin solitaire. Le coureur le plus résistant gagnerait la course. L'enjeu serait la possession du territoire de l’Alsigantéka. Les coureurs se pourchassèrent pendant des heures autour de l’îlot glacé où finalement l’Iroquois tombât. Ses congénères se retirèrent du territoire, concédant ainsi la victoire aux Abénakis.
9 - Les traces amérindiennes
Dans le cadre de fouilles archéologiques, plusieurs artéfacts furent découverts dans la région et au confluent des rivières Magog et Saint-François, tels des pierres gravées, des pointes de flèches et des fragments de poterie. Ces objets évoquent la présence d’Abénakis et d’Iroquois sur le territoire.
10 - L’explorateur
La rivière Saint-François n’est pas seulement une voie d'invasion, c'est un territoire qui renferme de grandes ressources naturelles. En 1742, des missions de reconnaissance sont effectuées pour recenser les ressources forestières de la région.
11 - La cache
Le crâne de chevreuil accroché à un arbre était tel une enseigne pour les premières nations, il représentait une cache de provision pour les Abénakis. Au pied de cette arbre se trouvait donc ensevelit, une réserve de vivre, pouvant subvenir aux besoins du passant.
12 - L’arpenteur
Les Barlett, Coburn et Bouchette ont passé, par notre rivière pour illustrer, peindre et arpenter notre belle région..
13 - La Roche noir
Il existe certains récits, sans être légendaires, qui donnent une vive couleur de l'ère pourtant si peu lointaine de notre région. On trouva des messages, surtout des fragments de cartes révélant le début d’une nouvelle phase de notre histoire et de ce territoire en friche, soit le début de l’implantation des Européens dans les Cantons de l'Est.
14 - Le trésor du Bossuet
Des lettres de 1796 révèlent-elles une véritable chasse aux trésors au environ de Hyatt’s Mill, (Sherbrooke)rons de Shns de Sherbrookeer ailleurs malgré la surveillance des loyalistes.. Selon le récit, les loyalistes étaient aux trousses de J.B. Bossuet. La lettre précise que la fortune est en sécurité et restera cachée jusqu’à ce que quelqu’un la découvre. Ces documents auraient été trouvés dans la doublure d’un coffre de marin, acheté à l’encan. Qu’est devenu le trésor de Bossuet ? Cet or serait-il encore caché à Sherbrooke ??
15 - Les promis du Mena’sen
L’histoire raconte l’aventure de jeunes fiancés, menant une vie paisible et d’espoir à Deerfield, Massachusetts en Nouvelle-Angleterre. Mais voilà un raid exécuté par les Français et des Abénakis, font une centaine de prisonniers, dont les promis. Durant des mois, ils sont contraints à une marche forcée qui les conduit au Canada. Ils furent prisonniers à Saint-François-du-Lac, d’où ils réussirent à s’échapper. Épuisée, affamée la jeune femme mourut dans les bras de son fiancé sur notre rocher, celui-ci l’ensevelit dans une faille sur le rocher, la recouvrit de tourbe et de lichen et planta un petit pin en guise de pierre tombale. La légende veut que le pin solitaire poussa dans le cœur de la fiancée.
16 - L’Iroquois
Les Iroquois vivent dans le nord est des États-Unis, au sud du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. Malgré leurs alliances et leurs efforts de guerre dans l’histoire de l’Amérique du nord, les premières nations sont contraintes de céder leurs terres ancestrales et vivent pour la majorité, encore aujourd'hui, dans des réserves.
17 - Mme Thérèse-Lefebvre
Mme Thérèse-Lefebvre, intimement liée à la fondation, en 1973, de l'organisme Sercovie, elle en est la présidente de 1981 jusqu'à son décès en 1995. Derrière Mme Lefebvre, un cadre représente l’ancienne murale réalisée sur ce même mur dans les années 1970.
18 - La Tribune
À la main de Mme Lefebvre, on retrouve le journal ¨La Tribune¨ qui célèbre en 2010 ses 100 ans d’existence (clichés du 1/10/2010)
Lionel Gripon et Alain Sangouard - Déc
2003
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