Cette fresque fait partie d’une série de réalisations parisiennes appelée « Les murs de l’an 2000 ». Il y en une bonne dizaine qui ont été réalisées à cette période grâce au solde de budget d’un annonceur publicitaire (en échange d’espace de publicité dans la capitale, l’annonceur devait réhabiliter des façades de la ville). Depuis, aucun mur n’a été réalisé dans Paris.
Le projet « les murs de l’an 2000 » de la ville de Paris est basé sur un concept particulier : faire réaliser de maquettes par des artistes peintres réputés et les faire réaliser en géant sur les façades. Ces murs sont ainsi des murs « d’artistes » à la différence de fresques réalisées par des « artisans » du mur peint. Avec ce concept, c’est transformer les murs de la ville en musée de peinture urbaine. C’est l’art, avec un grand A, à la portée des simples passants que nous sommes. Ceci explique ainsi pourquoi certains murs parisiens ont un graphisme particulier. On aime ou on n’aime pas.
Le projet de ce mur a été réalisé d’après une maquette de William Mackendree, après approbation par le jury des murs peints de Paris le 9 décembre 1999.
William Mackendree a écrit sur ce projet : « Rue des dames j’imagine l’égérie qui hante les lieux urbains et les gestes quotidiens. Ce nom et ce coin ont déclenché en moi un désir de voir les éléments les plus simples de la vie du quartier dans une rêverie énigmatique.
La poésie visuelle de la rue comprend aussi un mode de langage plastique auquel j’ai voulu rendre hommage : celui des panneaux publicitaires – et particulièrement ceux des années 20-40, dont les images fantômes résonnent dans la texture visuelle de Paris.
Leur hardiesse graphique communique aujourd’hui même un optimisme (qu’on peut dire comme audacieuse innocence) qui survit et dépasse le message utilitaire ou commercial. Leur monumentalité anime et enchante les volumes architecturaux – à cette échelle, les humbles produits du marché réverbèrent comme les pots de Chardin ou de Madeleine Proust.
Il y a souvent un lyrisme inattendu créé par l’attitude, légèrement de guingois, des personnages et des objets qui habitent la scène. Parfois maladroits, ils révèlent par leur qualité fait main un peu de celui qui les a faits et de ceux qui vont les regarder.
Mon objectif est d’amener le fil de cet état d’esprit dans l’ici et le maintenant et de trouver des sonorités entre présent et passé, entre image publique et fantasme privé. » (clichés du 18/3/2006)
Localisation : angle de la rue des Dames et de la rue Biot, Paris 17ème (Dépt 75 – Seine)
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Intérêt : 3/5
Date de réalisation : 2000
Réalisation : William Mackendree
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Lionel Gripon et Alain Sangouard - Déc
2003
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