Remplaçant un horrible mur de tôle grise, cette impressionnante fresque contribue à redorer l'image, depuis longtemps ternie, du boulevard des Capucins, artère pourtant très passagère qui fait le lien entre le quartier de Limoilou et le centre-ville de Québec.
C'est en 2003 qu'André BLOUIN, propriétaire de l'immeuble du Centre Horizon, pris la décision de mettre en valeur cet édifice en y apposant un trompe-l'oeil. Il aura fallu près d'un an pour en arriver à la réalisation.
Par les créateurs de la Fresque des Québécois et de même superficie que cette dernière, ce trompe-l'œil cherche à célébrer l'architecture, les personnages, les lieux et les événements qui ont marqué et continuent de marquer l'histoire du quartier de Limoilou. Les nombreux éléments sont présentés dans un cadre théâtrale, dénoté par le manteau d'arlequin t les projecteurs qui entourent la scène, ainsi que la présence de "techniciens" n coulisse (entre chacune des fenêtres bien réelles du premier étage).
Le Centre Horizon abrite depuis 1972 le siège social de la centrale des syndicats démocratiques (CSD). Le logo délavé de la CSD était autrefois le seul élément notable de ce mur. Il est donc normal que la Centrale (qui par ailleurs a participé au financement) soit rappelée par de nombreux éléments du tableau, dont la présence de son fondateur limoulois, Jacques DION.
L'oeuvre étant très chargée, il serait difficile de s'attarder à chacun de ses détails. Plusieurs d'entre eux ne sont par ailleurs pas strictement liés à l'histoire de Limoilou, ni même de Québec. Parmi les éléments qui ont le plus attiré mon attention, citons: à gauche et à droite du tableau, une architecture typiquement limouloise, avec l'apparition de chats, omniprésents dans le quartier; la représentation du splendide Domaine Maizerets;
la traditionnelle "épluchette de blé d'Inde", ainsi que de nombreuses autres scènes (musique, danse, patinage, glissades) assorties au thème principal du tableau, les festivités;
les incoutournables joueurs de hockey pour nous rappeler le tournoi pee-wee.
L'œuvre a enfin la particularité de miser sur l'escalier de secours pour ajouter à la confusion. Si celui-ci était bien présent avant la création de la fresque, il m'a pourtant fallu me rapprocher, après l'inauguration, pour m'assurer qu'il était encore réel.
Réalisation : Murale création
Date de création: D'août à octobre 2004 (15 artistes); inaugurée le 15 octobre 2004
Statistiques: Un million de briques
Surface: 420 m²
Date des photos:11 octobre 2005
Lionel Gripon et Alain Sangouard - Déc
2003
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