Antoine Château exploite son expérience de la pratique de la bombe aérosol au profit de fresques décoratives riches en couleurs dont le thème est quasi exclusivement « la mer ». Dans toute la Bretagne, on trouve de nombreux locaux ERDF investis par l’artiste. Bon nombre de ces fresques sont le résultat de stages pédagogiques à destination des adolescents qui mettent toute leur énergie dans un projet citoyen de valorisation de l’espace public.
Ce grand local technique nous raconte une histoire fantastique, c’est en tout cas comme ça que je l’ai lu.
Sur le premier panneau, un deux mâts majestueux s’envole de notre monde pour aller découvrir de nouveaux espaces. En route vers un monde meilleur…
Sur le deuxième panneau, le bateau est échoué. Une ville futuriste a été construite sur le pont. C’est un peu le chaos. Les palmiers sur le podium sont à moitié cassés, des bouts de terre flottent dans les airs, un ballon de football est crevé.
Une grande passerelle nous emmène sur le troisième panneau. On y découvre un robot skateur dans un environnement déstructuré : un terrain de football plié en deux, un court de tennis en deux parties sur des bouts de terre qui flottent dans l’espace, même chose pour le terrain de golf et le parquet de basket… Plus rien ne semble tourner rond…
Que peut-on en conclure ? Peut-être que le rêve n’est pas forcément la bonne solution pour transformer notre monde, que le rêve peut générer des réveils difficiles, qu’il faut peut-être mieux rester les pieds sur terre pour faire évoluer notre environnement, à petits pas probablement, mais avec constance (clichés pris en mai 2012).
Lionel Gripon et Alain Sangouard - Déc
2003
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