Shakirail est un espace de travail artistique temporaire composé d'ateliers partagés, de salles de répétition danse/théâtre, d'une salle de musique et d'un bureau associatif. Ancien vestiaire et centre de formation, propriété de la SNCF, cet espace composé de deux bâtiments de 800 et 600 m² est conventionné avec le Collectif Curry Vavart depuis 2011.
Le mur d’entrée est dédié à l’accueil d’une « fresque tournante », qui change avec une cadence irrégulière.
Kabrit est un artiste visuel multidisciplinaire libanais qui a commencé à graffer dès ses 15 ans qui est venu en France pour suivre des études de réalisation de cinéma d’animation à l’âge de 22 ans à Lyon avant d’aller vivre à Paris en 2018. Son travail oscille entre peinture murale, animation et mapping vidéo. La diversité de ses médiums lui permet d'aborder les multiples facettes de ses sujets de prédilection, qui s'articulent principalement autour de thèmes humanistes contemporains.
Cette réalisation à l’aspect à la fois grave et poétique, semble raconter une histoire fragmentée, avec des motifs qui évoquent des tensions, des blessures et une quête de lumière.
Sur la gauche on voit un porte avions chahuté par des vagues géantes, allusion aux USA.
Le second tableau représente un œil qui peut symboliser la prise de conscience, la surveillance ou la mémoire collective. Ce germe pourrait représenter l’espoir, la résilience, ou la renaissance, malgré la douleur.
Le troisième tableau représnte une colombe (symbole universel de paix) en contraste avec un personnage ou monstre en feu. Cela évoque une lutte entre paix et destruction, typique des tensions internes du Liban. Peut-être une critique de la guerre civile, ou des conflits politiques et religieux.
Le quatrième tableau représente deux mains tenant une allumette, qui s’apprête à enflammer quelque chose. Il s’agit d’une métaphore : Le feu est entre les mains de l’homme, cela évoque la responsabilité humaine dans la destruction, ou l’étincelle du changement.
Sur la partie droite, on peut voir une bougie allumée dans une main, motif récurrent de l’espoir, de la mémoire, ou d’un deuil. Une lueur dans les ténèbres, ce qui conclut la fresque sur une note plus douce ou résistante
Voir les autres fresques de ce mur Shakirail (clichés Avril 2025).
Localisation: 72 rue Riquet, Paris 18ème (Dépt 75 - Seine)
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Intérêt : 3/5
Date de réalisation : Avril 2025
Réalisation : Kabrit
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Lionel Gripon et Alain Sangouard - Déc
2003
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