C’est en avril 1990 que Salvador Gonzàles Escalona commence à « s’attaquer » à la Callejon de Hamel. D’après ce que l’on dit, il y est venu pour faire une peinture murale sur le mur de la maison d’un ami, mais il s’est très rapidement mis à peindre sur tout ce qui était à sa portée. Les voisins se sont vite intéressés à la métamorphose de leur rue, à s’impliquer au travail de l’artiste en l’encourageant et en lui donnant de la peinture ou de l’encre d’imprimerie.
L’œuvre a mis plus de dix ans à trouver une forme qui n’est jamais définitive. Encore aujourd’hui il y a des transformations, mais l’ensemble est devenu « mature » au début des années 2000. Il a donc fallu dix années d’un travail acharné pour que cette allée piétonne devienne le symbole de la culture afro-cubaine à La Havane. Le quartier semble revivre sous l’effet de couleurs tropicales et de messages universels. Tout a été touché par la magie de l’artiste, jusqu’aux réservoirs d’eau perchés sur les toits.
La rue est devenue l’un des centres culturels de la capitale cubaine. Il y a des ateliers destinés aux jeunes enfants cubains désireux d’apprendre la peinture, il y a des expositions d’œuvres des compagnons du Maître, et chaque dimanche la rumba s’invite dans la rue. Une ambiance très festive pour contempler cette œuvre un peu surréaliste et abstraite, mais tellement attachante (clichés pris en avril 2013).
Localisation: Callejon de Hamel, La Havane (Cuba)
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Intérêt : 5/5
Date de réalisation : 1990 – à nos jours
Réalisation : Salvador Gonzàles Escalona
Photo : Michel LEMOINE.
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Lionel Gripon et Alain Sangouard - Déc
2003
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